Suivre le chemin de l’œil ouvert par le geste. Entrer dans la peinture.
Glisser du tableau au détail. Lâcher le sujet et découvrir le signe.

C’est le voyage que propose Benoit Gilardoni dans une œuvre qu’il construit au fil des années avec une rigueur et une énergie qu’il puise auprès de peintres qu’il admire, au premier rang desquels Turner, Alechinsky, Cy Twombly…
Ses grands formats font dialoguer les couleurs et la matière, le mouvement et la lumière, de la griffure au glacis. Ils sont les théâtres d’une dramaturgie picturale où chacun peut se projeter, se promener à sa guise.

Avec ses petits formats, l’enjeu est différent. Cerclés d’acier, ces concentrés de couleur et de mouvement, pixels autonomes, portent l’adn du travail du peintre et en ouvrent le chemin aux spectateurs.

Peintures tendues vers leur essentialité, elles engagent à une relation plus intime, à l’attention plus soutenue d’un tête-à-tête. Chacune d’elle célèbre le plaisir d’une délectation singulière. CG.