Exposition Pavé d’Orsay – Thomas Ivernel – Jacques Bibonne – Jérôme Bost : Mai 2018

Jacques Bibonne m’a toujours fait pensé à « L’homme qui plantait des arbres » de Jean Giono. Cettemême abnégation et ce que je ne peux appeler autrement que l’amour de la nature. Il fait son miel depuis son plus jeune âge de l’observation du paysage. Sa poétique est celle du vent, des arbres et aussi des objets animés, ont-ils une âme?
Au fil des ans sa peinture s’est nourrie de celle des autres, mais discrètement, comme une lente absorption qui se fait de façon harmonieuse et contemplative, à son image.
Jacques est un homme généreux, lumineux avec une part d’ombre mais également un fin cuisinier.  Tous ces ingrédients composent son oeuvre et lui donnent son épaisseur, comme un collage qu’il pratique d’ailleurs en virtuose.

Jérôme Bost m’a dit il y a peu qu’il aimait Andrew Wyeth. C’est comme si le puzzle se recomposait à son propos. Je repensais à son vieux mur provençal. Tous ces détails et pas une goutte de sueur, comme une symphonie qui trouve son achèvement dans la profusion.
Un de ses dernier pastel est un autoportrait. Il s’y est peint devant un tableau qui suggère une ville dans la brume et le lointain comme un goût d’ailleurs.

Quant à moi, j’ai le sentiment que c’est la peinture qui me dit ce qu’il faut faire. Quand je ne l’écoute pas, une fleur inattendue peut alors pousser sur le terreau de l’échec. Je n’ai jamais rêvé de faire autre chose.

Pour finir nous aimons tous les trois Edward Hopper et c’est la raison pour laquelle nous
souhaitions lui rendre hommage pendant notre exposition commune du Pavé d’Orsay, où il a disposé d’un atelier au tout début du siècle dernier.

Thomas Ivernel – Avril 2018