Rose NÉON
‘Peau-pourrie’
VERNISSAGE :
Le jeudi 23 juin de 18h30 à 21h30
EXPOSITION :
Du vendredi 24 juin au lundi 4 juillet inclus
Tous les jours sauf mercredi de 13h à 18h
L’ARTISTE :
AGATHE ASTIC
Rose Néon est son nom d’artiste qu’elle a créé en 2019; autour de ce nom elle a créé un monde extravagant et doux. Elle choisit l’association de la photographie et de la poésie pour exprimer sa sensibilité visuelle. Elle travaille aussi la broderie, l’installation mais aussi la gravure et la linogravure. Le mariage entre image et texte dévoile une passion des instants éternels de la vie.
Les mots enrichissent visuellement les photographies, soulignent le paradoxe des images, et apportent de la texture sensorielle par leur phonétique.
Elle est diplômée de l’ESAD et de l’Université Lumière Lyon II en parcours Images; elle a fait une « British parenthèse » pour étudier au Camberwell College of Arts de Londres. Ce qui lui a permis de développer son travail photographique via l’argentique, mais surtout l’instantané.
Ces petits poèmes visuels ont eu la chance de participer au « 1 er International Women Art Festival » dans la catégorie Art et Court métrage à Chengdu en Chine à la galerie de POLTRED à Lyon pour une exposition personnelle, mais aussi dans plusieurs exposition avec le festival EXPOLAROID sur Paris et Lyon, ainsi qu’au festival du livre d’artiste et de la photo à la « Galerie Angle » dans la Vallée du Rhône. Ils ont été également publiés dans la rubrique photographie dans le magazine anglais « Instantphotographers », dans la revue de « lomography France » puis dans le magazine lyonnais le « Mood magazine ».
peau-pourrie
Enfant je me souviens d’ une table chez ma grand mère. Cette table au fond du salon avec une nappe blanche remplie d’un tohu-bohu de souvenirs. Des cadres photos des piles de magazines, des bougies, plein de babioles entassées.
Cependant, je me souviens surtout des coupelles de pétales de fleurs , qui avaient perdu leurs couleurs et leur odeurs avec le temps. Elle les gardait là, à la poussière en mémoire d’un moment passé.
Pot pourri
Entre mes 4 murs, je ne prenais pas la lumière. Ma peau voulait renaître et comme une fleur je voulais que le soleil me nourrisse. Mais Rien ne peut fleurir sans la pluie, Il faut apprendre à embrasser les tempêtes de la vie.
Peau pourrie
Il m’avait acheté des fleurs pour donner de la vie à cet enfermement.
Elles ont très vite bu toute l’eau du vase, leurs pétales sont tombées comme des larmes petit à petit.
J’ai commencé à ramasser ces petits chagrins et les poser dans une coupelle sur une table à coté d’une pile de magazines.
Peau pourrie
Puis le moment de la nouvelle sortie.
Tout le monde attendait ce nouveau printemps. Un bourgeonnement d’espoir.
Je n’était pas la seule à avoir collectionner le reste de ma vanité. Les rues devenaient nature morte dans les poubelles.
Les gens jetaient leurs bouquets fanés pour refaire peau neuve. Paris un pot pourri à ciel ouvert.
Pot pourri
De mon coté j’ai gardé mon bouquet sur ma table en nature morte elle fait partie du décor.
